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creature fear. (bbthur)

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Invité
la nuit je mens, à Paris je me fonds


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MessageSujet: creature fear. (bbthur)   creature fear. (bbthur) EmptyDim 11 Oct - 21:19

creature fear
installé sur ton balcon, assis en tailleur, tu finis ta cigarette. quand il te demande si tu veux un café, tu lui réponds un bref 'oui', perdu dans tes pensées. tu sais plus quoi faire victor, hein ? t'es un peu perdu là. comme avant. mais pas forcément pour la même raison. quand il vient, tout va bien. tu te sens mieux. jusqu'à ce que tu te mettes à réfléchir. tu penses trop gamin. ça te va pas. il va bientôt partir, tu sais pas comment le prendre. ça te rend toujours triste quand il part, t'aimes être avec lui. toujours. mais d'un côté ça te soulage. t'as peur, encore. peur de ce que tu ressens pour ce gamin, pour de ce que tu pourrais lui faire. t'es jamais vraiment sûr de ce que tu peux ou ne peux pas faire avec lui. tu sais jamais vraiment comment te comporter. est-ce que tu vas trop loin parfois ? t'en sais rien. t'espères pas. tu veux pas. il est bien trop important pour toi pour que tu foires tout, comme t'as l'habitude de le faire.
vous buvez votre café tous les deux, toujours sur balcon. il te parle d'un truc qu'il a vu en cours, tu ne l'écoutes qu'à moitié. pas que ça soit ennuyant, mais t'as pas l'esprit à ça. tu hoches brièvement la tête quand tu penses qu'il attend une réponse de ta part. tu souris. comme si tout allait bien. comme si t'étais pas en train de te torturer mentalement.
il part finalement après avoir lavé vos deux tasses. tu lui as bien entendu dit que ce n'était pas la peine, que t'allais le faire, mais il n'a rien voulu entendre. c'est un amour. encore une fois, tu te dis que tu n'es pas assez bien pour lui. que tu seras jamais à la hauteur du gamin. tu l'accompagnes jusqu'à ta porte, comme s'il ne connaissait pas ton appartement, comme si c'était la toute première fois qu'il venait. idiot. et t'es là, planté devant lui comme un con, ne sachant pas réellement quoi faire. t'aurais été assez égoïste, tu l'aurais embrassé. c'est certain. mais tu peux pas. t'es pas inconscient à ce point. et puis avant que tu puisses faire quoi que ce soit, il te prend dans ses bras rapidement et t'embrasse la joue. et tu te sens comme un gosse le soir de noël. imbécile. tu lui lances un au revoir, t'appuies contre le cadre de ta porte et le regarde descendre les escaliers comme s'il était la plus belle chose que t'aies vu de ta vie. et c'est un peu ça, après tout.
et c'est là que tu le vois. arthur. et t'es encore plus perdu. comme si ton cerveau n'était pas assez sens dessus dessous. comme si c'était pas déjà assez l'anarchie dans ta petite tête. mais tu souris. parce que c'est arthur et qu'arthur, tu l'aimes bien. il te fait sourire, c'est comme ça. « salut arthur. » petit signe de la main, comme s'il était à vingt mètres de toi. t'es irrécupérable victor.  
(c) AMIANTE
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Arthur Verlac
la nuit je mens, à Paris je me fonds

MESSAGES : 170
DATE D'INSCRIPTION : 10/10/2015

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MessageSujet: Re: creature fear. (bbthur)   creature fear. (bbthur) EmptyLun 12 Oct - 20:53


you don't agree - but you don't refuse i know you, and I know a place where no one is likely to pass,, oh, you don't care if it's late, and you don't care if you're lost, and oh, you look so tired (w/morrissey - jack the ripper)

Arthur fait semblant. Il fait semblant de se promener simplement, de se faire porter au gré du vent, tantôt d'un côté, tantôt de l'autre. Il a des airs d'enfant ivre, là, sur le macadam piétiné. Des airs de ceux qui sont cernés de croissants sombres les empêchant de voir le monde dans son intégralité. Ce soir, il fait semblant d'être Arthur, alors que pour une fois, il est bien plus que cela.
Peut-être pas plus,
mais mieux.
Et c'est déjà gigantesque dans son cas.
Ça lui fait peur, un peu. D'avoir un but, un endroit où aller. Comme si le fantôme brisait sa routine enchaînée. Comme si la machine recommençait tout doucement à fonctionner. Pourtant, il connait ça, Arthur. C'est une habitude parmi tant d'autres,
ce ne sont toujours que des habitudes. Il n'y a plus de coups de théâtre dans le coin. Pas depuis une bonne décennie déjà.
Quand il monte péniblement les escaliers de la bâtisse, c'est en Peter Pan qu'il se transforme. Il est prêt - prêt à s'extasier, une étape parmi tant d'autres dans le processus de peine. Il sait qu'il le regrettera plus tard - ça ne l'empêche pas de continuer. Ça ne le pourra jamais. Six marches. Sept marches. De l'enfant il passe au vieillard, et du vieillard à l'enfant. Sa forme n'est jamais stable - peut-être parce qu'Arthur ne l'a jamais été.
Mais ce n'est pas pour cela qu'il se retrouve essoufflé dans la cage d'escalier. Soufflé. Non, c'est l'étranger qui passe, inconscient, tout sourire. Et ses yeux rêveurs, dominants la scène, qui ne le regardent pas. Toute l'intention est focalisée sur le seul humain des environs,
et c'est pourtant Arthur qui s'alarme. S'emballe. S'il prétend être de marbre, c'est de verre pilé qu'il est fait quand il arrive sur le palier - il s'étouffe de lui-même, ça brûle la gorge, les yeux, les lèvres.
Un instant il a envie de dévaler les escaliers dans le sens inverse pour ne pas avoir à affronter le monstre qui se trouve en haut. Un instant il veut le devenir lui-même, monstre. Aller retrouver le bienheureux. Le maudire en espérant qu'il fasse de même. Mais il ne le fait pas. Il attend ; entend. C'est un "salut arthur" toi qui seras paria. C'est un sourire pour adoucir le tout, qui est déjà bien trop doux.
C'est si facile d'être un héros.
Il n'y a qu'à le voir, Victor, planté là tel le mage défiant le dragon, avec pour seuls artefacts son œil endormi et ses pieds nus.
Cela suffit amplement - ou presque. Arthur demeure, son bouclier de sarcasme replié sur lui-même comme une carapace.
"Ça sent le stupre ici." Parole légère. Froncement de nez significatif. Il sait parfaitement que ce n'est pas bien, d'être direct pour celui qui veut se nourrir. Ou peut-être l'ignore-t-il complètement, à bien y réfléchir : la manipulation lui est inconnue, tous comme les émotions, qui le submergent pour n'en faire qu'une bouchée, l'empêchant même de dire quoi que ce soit d'autre. Seuls ses yeux continuent à supplier inlassablement, laisse-moi entrer, laisser-moi entrer, je suis tout seul et j'ai froid. Si froid. Je reste sur le pas de la porte depuis cent-vingt ans.
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