LES CHAMPS ELYSEES. Les champs Elysées rappellent la gloire des conquérants lors de leur mort où accueillant de leur bras faméliques Hadès et Perséphone les apôtres de justice. A Paris, les Champs épanchent les joyaux de boutiques, des grandes enseignes, du luxe mais surtout la réputation aux étrangers. Il faut passer par les champs Elysées cette longue allée pour surprendre le Graal en son sein. Les brebis s’y attroupent, bêlent, marchent. La longue amène les pieds dans divers endroits de Paris, les Tuileries, le Louvre..

LE GRAND PALAIS. Les pièces s'amoncellent : par-ici le planétarium où les étoiles apaisent l'âme souffrante des chérubins, des jeunes femmes, des garçons ; par-là les sciences prouesses de l'esprit à l'avancement des génies précoces espèrent des avancées en apprenant aux nourrissons l'art de critiquer en logique mélodique. On y entre dans l'espace boisé rassurant, on y sort possédé de la force bienveillante du savoir.

LE SACRE COEUR. Les acrobates défilent au gré de la musique rugissante des litanies d’été, l’abondance s’aiguise surtout des touristes venus admirer la plaine du mausolée, cette cavalcade de gloire construite au périple, au pèlerinage des croisades des guerriers de foi. Au-dedans de la loge du Dieu certains pèlerins prient pour les agonisants dans ce temps à la dérive. Pour accéder à l’envie de voir l’immortel, déguster à la spiritualité il faut gravir une à une les épreuves, souffrir ses organes.

NORD. ST-LAZARE. EST. Les rails mènent les trains à destination, de ces trois gares où vont et viennent les touristes. Toutes sont immenses, et accueillant les voyageurs pressés, eux qui oublient leur enfant, et parfois une valise. Un bruit constant, le silence est un luxe. Quelques corps avachis la nuit, eux les miséreux qui cherchent le repos.

PIGALLE. Les touristes y viennent, ne demandent que ça, voir la carte postale qu'on leur a vendu, la débauche parisienne et les grands cabarets. Cartes du kitsch. Les enseignes rouges capturent l'oeil, et les étrangers courent au Moulin-Rouge. Plus loin viennent les musiciens, eux qui entrent à la Cigale, salle de concert où crachent d'infernales guitares.

OPERA GARNIER. Le superbe bâtiment, celui des géants là où veulent être les petites filles, elles qui rêvent d'incarner le cygne blanc, elles qui se voient déjà de grandes étoiles. L'opéra dégorge ses chants fantastiques, de grands noms qu'on y joue encore et encore, rien ne lasse le public qui y vient.

HABITATIONS. Les toits parisiens, de briques blanches et de lumières blafardes s’offrent à la vue des gourmands venus jeter un œil au paysage urbain. L’intérieur nage dans des eaux subtiles, à la fois appartement minuscules pour les désemparés, pour les étudiants, pour les égarés, pour les miséreux, l’autre côté des villas charmantes, riches, étincelantes. Les habitations du nord cachent des surprises de beauté mais aussi de nostalgie quand l’on voit ces vertiges historiques, ces maisons, ces immeubles possèdent leur conte, leur fable que les sédentaires recrachent en fumé sur l’entré de leur logis.