GALERIES LAFAYETTE. L’hiver, les vitrines reluisent. Quand on entre dans les magasins (ces boutiques choyées des Bonheurs des Dames) les étoffes, les visages, les poupées, les habits de velours, les ustensiles sont fins prêts à se faire dorloter par les vendeuses à l’appui de vous aider. De tout temps, de tout lieu, les galeries Lafayette innovent des fascinantes décorations pour plonger dans les sorts pétales de Pâque, de l’hiver, de l’été.

MUSÉE D'ORSAY. Ce fut une ancienne gare. Les expositions d'artistes stagnent des mois durant pour observer, cultiver le don des pensées, des idées, des muses créativités dans leur sillage frêle d'épopée. Des tableaux de Courbet, de Bouguereau cachés quelques fois par des murs blanchis de plâtre recèlent de beauté sous les couleurs ternis du tableau mal placé. Les yeux s'amusent à contempler les sculptures apprivoisés de génies tombés sans jamais y palper la substance de la toile jouvencelle.

CHAMP DE MARS. Les touristes affluent en nombre dans ce coin de paradis retrouvé. Ils photographient, immortelles enjambées, les d'échos d'art, un souvenir retranché dans un porte-monnaie. Ils sourient, les parisiens eux, s'exaspèrent de tant de monde sur leur terrain de fierté. Hétéroclite ce paysage flamboyant de culture travaillée, ouvragée, hallucinée, attire les étrangers dans son piège affectif. Grandit les destinées dans ce champs de Mars où les glorieux latins portaient sur leur épaule de roche des discours apogées : Eiffel offrait de son don aux Français.

QUAIS DE SEINE. On y aperçoit des navires, des frégates. Dans les rêves d'innocents, les péniches glissent, semblant éprouver le plaisir de voyager là bas, ensembles, sur les ruées du plaisir de goûter la mer d'un fleuve apaisé. Les mouettes crient leur litanie de gloire là haut, au ciel pur elles dansent les colombes égarées devant les orbes émerveillées. Sur les quais de Seine ils chantent les funèbres épopées. Sur les quais de Seine les plumes immaculés tourbillonnent de grâce déguisée.

HOPITAL. Les ambulances hurlent leur sirène et courent les blouses blanches venant chercher les malades et corps perforés. L’hôpital ne dort jamais, aucun répit n’est octroyé. La vie et la mort se côtoient. Les internes sillonnent les couloirs, fantomatiques présences. Quelques proches des blessés que l’on aperçoit au devant de l’hôpital, cigarette à la main, à attendre le diagnostic.

CAFE DES LETTRES. Les passants s'arrêtent devant la carte, lorgnent les plats proposés. Réservations nécessaires, alors les touristes repartent, déçus. Restaurant qui abrite un patio, un coin de verdure dans Paris qui transpire la pollution. Se couper du monde pour un repas ou juste un verre, le lieu idéal. L'endroit duquel on oublie souvent de repartir.

HABITATIONS. Ici l’eau glisse dans son lit de pierre usées, elle a vu la Seine, des ouvriers puis la lutte des classes, elle a vu l’ancienne gare métamorphosée en musée, puis les enfants évolués, les classes d’école ouvrir leur monde aux filles et aux garçons assemblés. Les appartements n’y ont pas échappé, toujours traditionnels, l’on peut quand même apercevoir entre les fondations les touches musicales des architectes mais ils cohabitent avec d’autre plus récent.