Ciel Brouilléla nuit je mens, à Paris je me fonds | Sujet: I. VAMPIRES Mer 7 Oct - 14:02 | |
| Les damnés sanglants Les bouches rieuses tachées de carmin. Le visage blanc d’une vie trépassée. Ils sont des ombres, des souffles à la nuque, de ces fugaces que l’on croise parfois au détour d’une rue. Les légendes sont nombreuses, et surtout fabulations des auteurs. Transformation en fumée, en animal. Les vampires rient de la naiveté des humains. Eux qui voient le diable en chaque élément perturbateur.
Les origines remontent aux temps anciens, aux oubliés, là où l’écriture était encore chevrotante. Un unique texte pour décrire la maladie. Ces corps qui se relevaient après la mort. Mésopotamie. 3.400 ans avant J.C. Ils sont les premiers à marcher avec un cœur mort, à fouler la terre, geignant pour quelques gouttes de sang, affamés. La source ancienne évoque une maladie, un étranger qui aurait contaminé les plus faibles. Aujourd’hui, les vampires se moquent des premiers.
La transformation. Ils ne sont pas choisis aux hasards les nouveaux. C’est une sélection qui s’opère. Des regards pendant plusieurs années. Une règle a été édictée. Ne pas transformer d’enfant, ne pas octroyer le Don à ceux qui ne sont pas entrés dans l’âge adulte. Créer un infant, c’est le mener à la mort, qu’une dernière goutte seulement subsiste dans son système. Alors le vampire offre son sang, donne la vie. L’humain meurt, douloureuse transformation. Les organes cessent de fonctionner, le cœur frappe ses derniers coups et renait l’enfant de la nuit. A partir de ce moment, infant et vampire sont liés.
Le sang est une nécessité. Un besoin. De quelques uns qui se contentent d’animaux, de poches dérobées dans les hopitaux. Mais la plupart prennent à la source. Sang des humains uniquement qu’ils peuvent dérober, les autres sont poisons. Les plus jeunes en sont ivres, jamais repu, mais les anciens se contentent de quelques gouttes.
Des capacités accrues, les cinq sens développés. Ils agissent comme des ombres dans le dos des passants. Aucune trace ne reste de leur passage, ils n’apparaissent pas sur les photographies, leur reflet est absent dans un miroir. Visage blême, les yeux d’une couleur plus chatoyante que les humains, ils charment les mortels, beaux manipulateurs. A la nuit, ils s’élèvent, mais le jour, ils se dérobent au soleil car un rayon suffit à les changer en statue de cendres.
Les plus anciens vampires se confondent avec les marbres (5.400 ans max). Ils perdent toute capacité à pouvoir se fondre dans la foule, trop différents, trop "inhumains". Les mortels les perçoivent comme d’antiques statues. Le temps les fige peu à peu. |
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DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2015