I saw something sitting on your bed,
I saw something touching your head
In the room where you sleep
You better run, you better hide
There's something in the shadows, In the corner of your room
A dark heart is beating and waiting for you
Le croquemitaine. Une ombre dans la chambre, des pas sur le plancher, ça résonne quelques nuits, d’une présence à ses côtés. L’enfant laisse pendre un bras dans le vide, la main comme offrande pour ce qui se trouverait sous le lit. Curiosité. La première fois, c’est une morsure, juste quelques gouttes de sang sur un doigt, elle n’hurle pas, mais se réfugie sous la couette, effrayée et intriguée. Enfant trop téméraire. Quelques nuits plus tard, la main effleure une peau, glacée, supposition que le monstre vit réellement la dessous.
« Tu restes toujours sous mon lit ? Tu as peur de sortir ? » Qu’elle ose, une nuit. Peluche contre elle, protection sommaire. Le monstre ne répond pas. Peut-être qu’il n’est pas bavard, ou qu’il n’est pas là. Chaque soir, elle recommence, parle, cherche à attirer l’attention de ce qui vit en dessous. Le silence. Personne pour donner vie à ses fantaisies. Jusqu’au 31 octobre.
« C’est Halloween, tu as le droit de te montrer ? » Il n’est pas dérobé à son regard, il est juste devant elle, figé dans les ombres.
« Tu vas être déçue d’apprendre que je n’ai pas six bras, ni trois yeux et encore moins des dents aussi tranchantes qu’un tigre » Une voix qui se faufile dans la chambre, un serpent qui s’enroule, elle sursaute la petite, ne s’attendait pas à recevoir des mots. Un rire pour défense.
« Vous n’êtes pas très effrayant pour un monstre » Rubens s’arrache à l’obscurité, un pas sous la lampe.
« Vous n’avez pas vos yeux ? Ca ne doit pas être pratique pour attraper les enfants » Les dorés sont absentes. Aveugle. Un rire résonne doucement, dissonant, comme ayant été enfermé depuis de trop longues années.
« Les battements de cœur, l’odeur, je n’ai pas besoin de voir pour capturer mes futurs repas » L’enfant s’approche, tend une main dans le vide
. « Tu vas me manger ? » Sourire charmant. Naïveté et courage mélangés qui lui plaisent assez pour ne pas la dévorer de suite.
« Plus tard peut-être »La figure de l’enfance. Elle y croit à ce terrifiant qui se faufile dans sa chambre, les conversations entretenues avec toujours la peur de finir entre ses crocs. Espoir qu’il ne soit pas une chimère comme répètent ses parents. Puis l’enfance disparaît, laisse place à la réalité. Les monstres n’existent pas. Elle se persuade. Chasse les fantaisies. Grandir. Jusqu’à la révélation. ILS. Sursaut des souvenirs. Et si ? Une quête. Retrouver celui qui venait. Courir après le loup. Chaperon innocent.
- âge au choix
- homme ou femme, le lien s'adapte selon ce que tu préfères
- humain(e)
DATE D'INSCRIPTION : 05/10/2015